Les banques centrales fixent des taux d’intérêt en fonction du taux d’inflation et des anticipations de la croissance économique. C’est-à-dire, plus le risque d’inflation est élevé, plus la croissance économique anticipée est forte, plus les banques centrales ont tendance à augmenter leur taux d’intérêt, et inversement. L’objectif étant d’éviter une inflation trop forte (à savoir plus de 2 %).
Les banques commerciales établissent des crédits (prêtent) en fonction des taux appliqués par les banques centrales et ajoutent une marge qui leur permet de gagner de l’argent. Plus les taux d’intérêt sont élevés moins les ménages ou entreprises consomment et s’endettent, donc l’activité économique ralentit et inversement.
Lors de la crise COVID les risques d’inflation étaient quasiment nuls compte-tenu de la faible activité économique et les taux directeurs proches de zéro, voire même négatifs pendant un certain temps.
Aujourd’hui compte-tenu d’une inflation forte en zone euro ils sont élevés : environ 4 %.
La règle étant que les taux court terme sont inférieurs aux taux long terme, car en toute logique, le temps représente un coût. Même si cette règle est parfois mise en défaut.
Si les taux court terme sont définis par les banques centrales, les taux long terme, eux, sont déterminés par les marchés financiers. C’est-à-dire par des intermédiaires : acteurs économiques, fonds de pension, etc … qui placent de l’argent à long terme (plusieurs années) et recherchent une rentabilité qui tient compte du risque associé à l’emprunteur.
Par exemple, la France émet des obligations à 10 ans à un taux d’intérêt de 3,19 %, l’Allemagne 2,60 %, l’Angleterre 4,27 %. Ces taux représentent le rendement et le risque que les emprunteurs demandent pour prêter de l’argent aux pays concernés. Les obligations sont « des titres utilisés par les entreprises ou les États pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers » (source : La finance pour tous).
En clair, la France compte tenu de son endettement élevé représente un risque plus important que l’Allemagne, donc emprunte à un taux plus élevé.
Les taux d’intérêt court terme ont une incidence sur les taux de change car si par exemple, le taux d’intérêt est plus élevé aux Etats-Unis qu’en Europe, les acteurs économiques ont intérêt à placer leur argent aux États-Unis.
En l’occurrence, ils achètent des dollars (et vendent des euros) ce qui a pour conséquence de faire monter le dollar par rapport à l’euro. C’est la loi de l’offre et de la demande.
Dans l’exemple ci-dessus, les importations dans les pays de la zone euro seront plus chères car on achètera moins de dollars avec un euro. Une conséquence sera une essence plus chère car le prix du pétrole sera plus élevé.
Vous l’avez compris, les taux d’intérêt ont un impact sur beaucoup d’aspects de l’économie qui nous concerne directement. Plus les taux d’intérêts sont élevés, plus la vie est chère et à l’inverse plus les taux d’intérêts sont faibles plus la vie est bon marché !
Crédit image à la une : Étienne Martin via Unsplash
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